Le Togo, en quête de solutions pour relever le défi du développement, a opté depuis 1989 pour un modèle basé sur les zones franches. La vision des gouvernants était de valoriser le rôle de l’entreprise, principal moteur de création de richesse et d’emploi, en lui offrant des avantages fiscaux et douaniers. Cette stratégie s’inspirait du succès économique de pays comme la Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong et Singapour, qui, dans les années 1970, avaient mis en place des zones franches pour dynamiser leur croissance.
Les résultats ont été immédiats : afflux d’entreprises, investissements massifs, création d’emplois et de richesse, baisse du chômage et forte croissance économique. Ces pays furent par la suite surnommés « les quatre petits dragons », en raison de leur développement spectaculaire grâce aux zones franches industrielles.
Législation et développement
Le 18 septembre 1989, le Togo adopte une loi établissant le statut de zone franche de transformation pour l’exportation. Elle vise à attirer les investissements, créer des emplois, réduire le chômage, transformer les matières premières et favoriser le transfert de technologies. L’objectif final est l’industrialisation du pays et son développement socio-économique. Dès 1990, les premières entreprises commencent à s’y installer.
Le programme des zones franches industrielles bénéficie dès son lancement du soutien de plusieurs organismes internationaux, notamment :
-
USAID (United States Agency for International Development)
-
OPIC (Overseas Private Investment Corporation)
-
ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel)
-
PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement)
Réforme de 2011 et administration actuelle
Le 24 juin 2011, une nouvelle loi abroge et remplace celle de 1989, définissant un cadre législatif modernisé pour les zones franches industrielles au Togo.
Aujourd’hui, les zones franches comptent environ soixante entreprises actives, réparties dans divers secteurs :
-
Industrie cosmétique
-
Industrie plastique
-
Industrie mécanique
-
Agroalimentaire
-
Construction
-
Habillement
Le programme est administré par la Société d’Administration de la Zone Franche (SAZOF), sous la tutelle du Ministère de l’Industrie. La loi de 2011 prévoit toutefois le transfert de cette gestion à l’Agence nationale de Promotion des Investissements et de la Zone Franche (API ZF).
Les entreprises opérant sous ce régime sont regroupées au sein de l’Association des Sociétés de Zone Franche (ASOZOF).