Découvrez ASOZOF

Latest Comments

Aucun commentaire à afficher.

Sources

Strat├®gie de Croissance Acc├®l├®r├®e et de Promotion de lÔÇÖEmploi (SCAPE) 2013 ÔÇô 2017

2.3.2. Axe 2 : Renforcement des infrastructures ├®conomiques

Le Togo dispose dÔÇÖun patrimoine dÔÇÖinfrastructures important qui forme le soubassement indispensable ├á la relance ├®conomique. LÔÇÖimportance des cr├®dits dÔÇÖinvestissements accord├®s ├á ce secteur t├®moigne de la volont├® du pays de se doter dÔÇÖinfrastructures ├®conomiques de qualit├® et dÔÇÖ├®quipements modernes afin de faciliter la circulation des biens et des personnes, promouvoir les ├®changes commerciaux internes et intra r├®gionaux et consolider les bases dÔÇÖune croissance forte et dÔÇÖun d├®veloppement durable.

2.3.2.1. D├®veloppement des infrastructures de transport

Le concept de corridor de d├®veloppement se concr├®tisera ├á travers la mise en place dÔÇÖinfrastructures modernes de transport multimodal efficient, comprenant : (i) les infrastructures de transport maritime (Port Autonome de Lom├®, lÔÇÖappontement de Kp├®m├® pour le chargement du phosphate) et fluvio-lagunaire ; (ii) les infrastructures routi├¿res ; (iii) le r├®seau ferroviaire ; et (iv) ainsi que les a├®roports (a├®roport international Gnassingb├® Eyadema et a├®roport international de Niamtougou) pour le transport a├®rien. Dans cette perspective, le Togo entend se doter dÔÇÖune strat├®gie des transports comme outil important de planification. De plus, pour concr├®tiser le concept de corridor de d├®veloppement, le Gouvernement mettra en place une soci├®t├® holding dÔÇÖEtat qui assurera le pilotage des projets dÔÇÖinvestissement dÔÇÖenvergure et la mobilisation des moyens financiers n├®cessaires en faisant recours aux financements innovants, notamment, via les partenariats public-priv├®.

A) D├®veloppement du r├®seau maritime et fluvioÔÇælagunaire

Le Port Autonome de Lom├® (PAL) a le potentiel de se positionner dans la r├®gion comme port dÔÇÖ├®clatement pour les conteneurs (hub portuaire). Le port est tr├¿s bien situ├® ├á la jonction de deux corridors routiers : Abidjan-Lagos et Lom├®-Ouagadougou qui dessert les pays voisins sans littoral tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Seul port de la r├®gion en eau profonde, ne n├®cessitant que peu de dragage, il peut accueillir la classe des gros navires requ├®rant 14 m├¿tres de tirant dÔÇÖeau. Il pourrait, ├á lÔÇÖavenir, jouer un r├┤le strat├®gique important au carrefour des transports et des ├®changes commerciaux de la sous-r├®gion. En effet, lÔÇÖambition du Gouvernement est de disposer dÔÇÖun port commercial international, performant et comp├®titif, assurant au moindre co├╗t les ├®changes ext├®rieurs du pays, et rivalisant avec les ports de la sous-r├®gion dans la vente de services portuaires, de transit des pays voisins et de transbordement maritime, en soutien au d├®veloppement socio├®conomique du Togo. Pour ce faire, il entend mettre en ┼ôuvre le plan directeur du d├®veloppement du port de Lom├® (horizon 2025).

Le Gouvernement est conscient que le r├┤le du PAL dans lÔÇÖ├®conomie est tr├¿s important, en ce sens que, 90% des ├®changes commerciaux du Togo avec lÔÇÖext├®rieur passent par le PAL. Il constitue la cheville ouvri├¿re des transports terrestres. Le renforcement de sa comp├®titivit├® et de son efficacit├® est donc essentiel pour dynamiser le d├®veloppement des activit├®s du secteur priv├®.

Pour atteindre cet objectif, de gros investissements de plus de 1 000 milliards de FCFA seront r├®alis├®s ├á moyen et long termes pour lÔÇÖextension des infrastructures portuaires afin dÔÇÖaugmenter les capacit├®s dÔÇÖaccueil et pour lÔÇÖam├®lioration de la prestation des services portuaires. Ils concernent : (i) la construction dÔÇÖun troisi├¿me quai pour porte-conteneurs comprenant la d├®localisation du port de p├¬che ; (ii) lÔÇÖam├®nagement dÔÇÖune darse de transbordement pour augmenter le nombre de navires pouvant accoster ; (iii) lÔÇÖam├®nagement de plusieurs aires de stationnement ; (iv) la construction dÔÇÖun poste de pesage ├á Ts├®vi├® en vue de lÔÇÖapplication int├®grale du r├¿glement 14 de lÔÇÖUEMOA ; (v) lÔÇÖam├®nagement dÔÇÖun port sec ├á Blitta ; (vi) la r├®habilitation de la voirie int├®rieure du port ; (vii) lÔÇÖam├®nagement et lÔÇÖassainissement des voies de desserte de la zone portuaire ; (viii) le prolongement du collecteur principal du port jusquÔÇÖ├á la nationale n┬░3 et aux autres travaux dÔÇÖassainissement ; (ix) lÔÇÖam├®nagement dÔÇÖun nouveau site ├á Ad├®ticop├® en vue de la d├®localisation des activit├®s de vente de v├®hicules et engins dÔÇÖoccasion ; (x) la r├®habilitation des terrepleins ├á lÔÇÖint├®rieur du port ; (xi) lÔÇÖam├®nagement dÔÇÖune route industrielle allant du quai min├®ralier aux diff├®rents terminaux min├®raliers ; (xii) lÔÇÖextension du Terminal du Sahel ; et (xiii) lÔÇÖextension du quai min├®ralier utilis├® pour lÔÇÖexportation de clinker, de charbon et du fer.

Sur le plan de lÔÇÖefficacit├® de la gestion du Port, des mesures seront prises pour : (i) restaurer lÔÇÖautorit├® portuaire sur les concessionnaires et associer le PAL ├á lÔÇÖattribution des licences ; (ii) acc├®l├®rer le projet dÔÇÖinstauration du guichet unique des formalit├®s portuaires et douani├¿res ; et (iii) acc├®l├®rer la mise en place dÔÇÖun programme de suivi du transit.

SÔÇÖagissant du co├╗t de passage portuaire, lÔÇÖam├®lioration de la comp├®titivit├® du PAL passera par les mesures et actions suivantes : (i) la mise en place dÔÇÖune task force charg├®e de faire des propositions pour optimiser le co├╗t du passage portuaire. Le PAL veillera ├á la comp├®titivit├® globale de la place portuaire de Lom├® afin dÔÇÖ├®viter des pertes de march├®s, notamment, en collectant les informations fiables pour la prise de d├®cision sur le plan tarifaire ; (ii) lÔÇÖinstauration du principe de la concurrence dans lÔÇÖattribution des licences.

Par ailleurs, le PAL ne pourra jouer pleinement son r├┤le de poumon de lÔÇÖ├®conomie que dans un environnement de s├╗ret├® et de s├®curit├® maritimes par lÔÇÖapplication efficace du code International pour la S├®curit├® des Navires et des Installations Portuaires (code ISPS), et en amont par la pr├®vention des actes de piraterie et les attaques ├á main arm├®e contre les navires en rade.

En tout ├®tat de cause, le Gouvernement entend inscrire le programme dÔÇÖinvestissements sus-├®voqu├® dans une vision de long terme pour le d├®veloppement et le positionnement du PAL.

En marge du d├®veloppement du transport maritime, des r├®flexions sont en cours dans le secteur des transports afin dÔÇÖam├®nager et de rendre navigables les voies fluviales du pays. Les principales voies navigables sont le lac Togo, le Mono et lÔÇÖOti.

Par ailleurs, les voies dÔÇÖeau sont par excellence un atout touristique pouvant ├¬tre mises en valeur par le d├®veloppement de la navigation de plaisance et le d├®veloppement des sports nautiques qui seront compl├®mentaires ├á la diversification de lÔÇÖoffre touristique nationale.

Aussi, afin de mettre en valeur les plans dÔÇÖeaux territoriaux, la strat├®gie des transports mettra-t-elle un accent important sur lÔÇÖam├®nagement des principales voies fluviales navigables.

B) D├®veloppement des infrastructures routi├¿res

La situation du r├®seau routier togolais est tr├¿s pr├®occupante. La plupart des routes construites datent des ann├®es 70 et nÔÇÖont pas b├®n├®fici├® dÔÇÖentretien r├®gulier. Les pluies diluviennes de ces derni├¿res ann├®es ont accentu├® leur d├®gradation causant dÔÇÖimportants d├®g├óts et des pertes en vies humaines. LÔÇÖacc├¿s ├á certaines localit├®s est devenu impossible pour lÔÇÖ├®coulement des produits agricoles. DÔÇÖimportants points critiques ont surgi. LÔÇÖ├®tat actuel du r├®seau routier est un frein au d├®veloppement de lÔÇÖ├®conomie et constitue une cause de lÔÇÖins├®curit├® routi├¿re pour laquelle lÔÇÖEtat a engag├® des campagnes de sensibilisation et de formation ├á lÔÇÖendroit des usagers de la route. Le pourcentage des routes nationales rev├¬tues ayant un assez bon niveau de service est globalement estim├® ├á 40% en 2011, tandis que celui des routes nationales non rev├¬tues est dÔÇÖenviron 16,7%.

LÔÇÖambition du Gouvernement est dÔÇÖam├®liorer sensiblement lÔÇÖ├®tat des routes, ├á travers des investissements importants pour lÔÇÖentretien routier et la remise ├á niveau du r├®seau routier. A cet effet, le Gouvernement envisage de rendre op├®rationnel le fonds dÔÇÖentretien routier de deuxi├¿me g├®n├®ration d├®nomm├® Soci├®t├® Autonome de Financement de lÔÇÖEntretien Routier (SAFER). Il est destin├® ├á financer exclusivement lÔÇÖentretien routier dans lÔÇÖobjectif de p├®renniser les investissements consentis dans les infrastructures routi├¿res. Par ailleurs, le Gouvernement envisage de mettre en place une agence des routes charg├®e de mettre en ┼ôuvre les projets de construction, de r├®habilitation et dÔÇÖentretien du r├®seau national. LÔÇÖautonomie de cette agence permettra dÔÇÖassurer lÔÇÖefficacit├® et lÔÇÖefficience dans lÔÇÖex├®cution des travaux routiers en g├®n├®ral et de lÔÇÖentretien routier en particulier. La compl├®mentarit├® entre la SAFER et lÔÇÖagence des routes apportera un nouveau dynamisme dans le sous-secteur des infrastructures routi├¿res. Le minist├¿re des travaux publics sera charg├® de la planification, des ├®tudes et du suivi-├®valuation.

Par ailleurs, le Gouvernement est conscient quÔÇÖen mati├¿re de transport international, le commerce international avec les pays de la sous-r├®gion (Niger, Burkina Faso, Mali, Ghana et B├®nin) est une donn├®e importante pour la prosp├®rit├® au Togo, et le r├®seau national routier bitum├® inter-Etat est vital pour le pays. Au plan national, le d├®veloppement des plantations de coton, de caf├®-cacao et des cultures vivri├¿res a un lien ├®troit avec le transport routier et le r├®seau des pistes rurales. LÔÇÖexpansion tr├¿s remarquable de la capitale Lom├® m├®rite quÔÇÖune attention particuli├¿re lui soit accord├®e dans la politique des transports urbains.

Pour ce faire, le Gouvernement a retenu les objectifs strat├®giques ci-apr├¿s :
ÔÇó disposer dÔÇÖun r├®seau de routes nationales dot├® dÔÇÖun bon niveau de service, reliant entre elles toutes les parties du territoire et avec les pays voisins, assurant ainsi un appui aux secteurs porteurs de croissance ;
ÔÇó disposer de r├®seaux de pistes rurales densifi├®s et de qualit├® d├®senclavant les zones ├á fort potentiel agroÔÇæ├®conomique, irriguant les zones rurales et connect├®s aux r├®seaux routiers interurbains ;
ÔÇó disposer dÔÇÖun r├®seau urbain et intraÔÇæurbain de qualit├® facilitant le transport des personnes et des biens. Dans cette optique, le Gouvernement a renouvel├® le parc automobile de la Soci├®t├® de Transport de Lom├® (SOTRAL) par lÔÇÖachat de bus neufs pour 3,5 milliards de FCFA ;
ÔÇó d├®velopper le recours ├á des travaux ├á haute intensit├® de main dÔÇÖ┼ôuvre pour le d├®veloppement et la maintenance des infrastructures et ├®quipements du sous-secteur.

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement compte, avec lÔÇÖappui de ses partenaires au d├®veloppement, r├®aliser de gros investissements de plus de 2 000 milliards de FCFA dans les cinq ann├®es ├á venir pour : (i) r├®habiliter 20 km de voiries urbaines par an ├á Lom├®15 ; (ii) r├®habiliter les voiries urbaines des autres villes du pays ; (iii) d├®doubler le tron├ºon Lom├®-Ts├®vi├® ; (iv) poursuivre lÔÇÖouverture et la r├®habilitation des pistes rurales ainsi que lÔÇÖ├®limination des points critiques ; (v) r├®aliser les travaux de d├®doublement de la RN1 qui relie le Port Autonome de Lom├® ├á la fronti├¿re avec le Burkina Faso pour desservir le Burkina Faso, le Mali et le Niger et favoriser ainsi une fluidit├® des ├®changes commerciaux et lÔÇÖint├®gration r├®gionale entre le Togo et ces pays ; (vi) r├®habiliter le corridor Lom├®-fronti├¿re du Burkina Faso ; (vii) r├®habiliter les principales routes transversales au corridor nord-sud telles que les voies Agou-Nots├®-Tohoun, Atakpam├®-Badou, Dapaong-Mandouri, fronti├¿re Ghana-Kabou-Kara-Kemerida-fronti├¿re du Benin et la bretelle de K├®tao-Pagouda, Sokod├®-Tchamba-fronti├¿re B├®nin, Gl├®i-Amou-Oblo, Kabou-Guerin Kouka-Katchamba, An├®ho-Tabligbo-Ts├®vi├®, Kpalim├®-Atakpam├®, Lom├®-Vogan-Anfoin, etc. ; (viii) renforcer lÔÇÖentretien des routes rev├¬tues et des pistes r├®habilit├®es ; (ix) apporter un soutien ├á lÔÇÖorganisation priv├®e de transport de masse ; (x) poursuivre la promotion de lÔÇÖ├®mergence et du d├®veloppement des PME de travaux dÔÇÖentretien routier et des bureaux dÔÇÖ├®tudes locaux, de leur professionnalisation et qualification, et de leur capacit├® de gestion ; (xi) d├®velopper le transport urbain ├á lÔÇÖimage de SOTRAL dans les autres villes du pays et ma├«triser le trafic urbain ; (xii) ├®tudier et mettre en place un nouveau cadre r├®glementaire de la gestion de la s├®curit├® routi├¿re ; (xiii) ├®tudier et mettre en place 15 D├®claration de Politique G├®n├®rale du Gouvernement devant lÔÇÖAssembl├®e Nationale, 4 juin 2010 un cadre r├®glementaire de la s├®curit├® des ouvriers sur les chantiers ; (xiv) redynamiser la mise en ┼ôuvre des politiques communes et de projets r├®gionaux au sein de la CEDEAO et de lÔÇÖUEMOA en vue dÔÇÖam├®liorer la circulation des biens et des personnes.

LÔÇÖensemble des axes routiers r├®habilit├®s ou construits am├®lioreront lÔÇÖapprovisionnement des populations rurales ├á lÔÇÖint├®rieur du pays pour les acheminements des productions vivri├¿res et de rente. Ils contribueront ├á g├®n├®rer des milliers dÔÇÖemplois directs et indirects.

C) D├®veloppement du r├®seau ferroviaire

Le r├®seau ferroviaire togolais comprend pr├¿s de 519 km de voies m├®triques tr├¿s v├®tustes, dont 160 km totalement hors service et partiellement d├®mantel├®s (lignes de Lom├®-Kpalim├® et de Lom├®-An├®ho). La configuration actuelle des installations ferroviaires ne permet plus dÔÇÖassurer le niveau de service de qualit├® quÔÇÖexige lÔÇÖUnion des Chemins de Fer Africain. La ligne centrale (Lom├®-Blitta, 276 km) qui devrait ├¬tre le principal axe de desserte du Togo vers les pays sans littoral, sera tr├¿s prochainement un maillon important dans les liaisons intercommunautaires des pays de la CEDEAO.

Le Gouvernement est conscient que le d├®veloppement du r├®seau ferroviaire est indispensable pour renforcer le r├┤le de pays de transit et dÔÇÖexportation des produits miniers et industriels du Togo. Gr├óce ├á ses tarifs plus comp├®titifs par rapport aux tarifs routiers et ├á sa capacit├® de chargement, le r├®seau ferroviaire peut am├®liorer consid├®rablement la mobilit├® des personnes et des biens sur le territoire national.

LÔÇÖambition du Togo est dÔÇÖaugmenter sensiblement le trafic ferroviaire ├á lÔÇÖhorizon 2020. A cet effet, la r├®habilitation et la construction de la ligne Lom├®ÔÇæCinkass├®ÔÇæfronti├¿re du Burkina Faso et la modernisation du r├®seau existant constitueront les principales priorit├®s pour les prochaines ann├®es. Ces projets reposent sur lÔÇÖanticipation dÔÇÖun accroissement du trafic potentiel, de provenance interne et externe. Le volume des produits internes susceptibles dÔÇÖ├¬tre transport├®s par voie ferr├®e est projet├® ├á 2,3 millions de tonnes par an dÔÇÖici ├á 2013, ├á 10 millions de tonnes ├á lÔÇÖhorizon 2016 et pr├¿s de 13 millions de tonnes en 2017. La voie ferr├®e Lom├®ÔÇæCinkass├® qui sÔÇÖinscrira dans le projet communautaire de lÔÇÖUEMOA, reliera le Port Autonome de Lom├® ├á la fronti├¿re avec le Burkina Faso pour desservir le Burkina Faso, le Mali et le Niger ; il favorisera ainsi une fluidit├® des ├®changes commerciaux entre le Togo et ces pays. Le co├╗t global de ce projet est estim├® ├á 1 500 milliards de FCFA incluant les ├®tudes de faisabilit├® technique, ├®conomique et financi├¿re, lÔÇÖex├®cution et le contr├┤le des travaux.

D) D├®veloppement du r├®seau a├®rien

Le transport a├®rien repose sur deux a├®roports de classe internationale : lÔÇÖa├®roport international Gnassingb├® Eyadema et lÔÇÖa├®roport international de Niamtougou. LÔÇÖa├®roport international Gnassingb├® Eyadema est exploit├® par plusieurs compagnies a├®riennes : Air France, Ethiopian Airlines, Asky, Royal Air Maroc, Brussels Airlines, Air Burkina et Ceiba. LÔÇÖa├®roport international de Niamtougou ├®tait initialement destin├® au transport int├®rieur, il sera plus tourn├® vers le transport des p├¿lerins pour le hadj et le transport des produits de contre saison.
On constate une tendance dÔÇÖaugmentation du trafic a├®rien (58% entre 2009 et 2010), et les projections pr├®voient un doublement du nombre de passagers ├á lÔÇÖa├®roport international Gnassingb├® Eyadema entre 2009 et 2015.

Le Gouvernement se fixe les objectifs strat├®giques suivants pour promouvoir davantage le d├®veloppement du transport a├®rien :
ÔÇó disposer dÔÇÖun a├®roport international, performant et comp├®titif, assurant ├á moindre co├╗t les ├®changes ext├®rieurs du pays par voie a├®rienne dans des conditions exigeantes de s├╗ret├® et de s├®curit├® de lÔÇÖOrganisation de lÔÇÖAviation Civile Internationale (OACI), et rivalisant avec les a├®roports internationaux de la sous-r├®gion dans la vente de services de ┬½ hub ┬╗, en soutien au d├®veloppement socio├®conomique du Togo ;
ÔÇó disposer dÔÇÖun r├®seau dÔÇÖa├®roports r├®gionaux de bon niveau de services, facilitant le d├®veloppement dÔÇÖun r├®seau de lignes int├®rieures desservant les r├®gions ├®loign├®es de Lom├®, et dÔÇÖun r├®seau de lignes de voisinage.

Pour ce faire, le Gouvernement a entrepris, la modernisation de lÔÇÖa├®roport international Gnassingb├® Eyadema qui portera la capacit├® dÔÇÖaccueil ├á plus de 1,5 million de passagers ├á lÔÇÖhorizon 2017 et les postes de stationnement des a├®ronefs ├á 11, pour en faire un v├®ritable hub pour toute lÔÇÖAfrique de lÔÇÖOuest. Le co├╗t estimatif de ce projet est de 87 milliards de FCFA.

Par ailleurs, le Gouvernement poursuivra les projets de modernisation des installations existantes et de r├®habilitation de lÔÇÖA├®roport International de Niamtougou et ├®tudiera lÔÇÖopportunit├® (et ├®ventuellement la mise en place) de la cr├®ation dÔÇÖun fonds sp├®cial pour le d├®veloppement du transport a├®rien int├®rieur. Le co├╗t des travaux est estim├® ├á 15 milliards de FCFA. La modernisation de cet a├®roport prend en compte lÔÇÖallongement de la piste, le renforcement des chauss├®es a├®ronautiques, la cl├┤ture et la construction dÔÇÖun h├┤tel International.

Le Gouvernement envisage ├®galement la construction dÔÇÖun nouvel a├®roport ├á Lom├® pour un montant de 300 milliards de FCFA. LÔÇÖobjectif est dÔÇÖatteindre, en 2025, un trafic global de 2,5 millions de passagers.

2.3.2.2. D├®veloppement des infrastructures ├®nerg├®tiques

La consommation finale dÔÇÖ├®nergie au Togo est domin├®e ├á 73%18 par la biomasse. Les hydrocarbures repr├®sentent 70%19 du co├╗t des importations totales et 15% des recettes sont consacr├®es ├á la facture p├®troli├¿re. LÔÇÖ├®nergie ├®lectrique est distribu├®e au Togo par deux soci├®t├®s qui exploitent les r├®seaux de moyenne et basse tension (la CEET) et haute tension (la CEB). En 2010, lÔÇÖ├®nergie ├®lectrique totale livr├®e au r├®seau sÔÇÖ├®l├¿ve ├á 918 GWh dont 878 GWh livr├®s par la CEB et 40 GWh produits par la CEET la m├¬me ann├®e. Le taux dÔÇÖ├®lectrification nationale est de 23%.

Le principal d├®fi du secteur consiste, ├á assurer, de mani├¿re stable, ├á la fois un meilleur acc├¿s et une autonomie substantielle nationale dÔÇÖapprovisionnement, ├á un co├╗t raisonnable, tout en diversifiant les sources dÔÇÖ├®nergie, surtout les ├®nergies propres et renouvelables.

A) Renforcement des capacit├®s de production ├®nerg├®tique

Pour relever ce d├®fi, le principal axe sur lequel le Gouvernement compte poursuivre le d├®ploiement de ses efforts, consiste, ├á augmenter la capacit├® de production ├®nerg├®tique du pays. LÔÇÖobjectif est de porter la capacit├® de g├®n├®ration de lÔÇÖ├®lectricit├® de 161 MW en 2010 ├á au moins 300 MW en 2015 et 500 MW en 2020. Pour ce faire, il compte mettre en ┼ôuvre plusieurs projets dÔÇÖ├®lectrification pour alimenter plus de 50 000 nouveaux clients dÔÇÖici 2015, et s├®curiser lÔÇÖapprovisionnement par lÔÇÖaugmentation de la capacit├® de production et de transport dÔÇÖ├®lectricit├®. Ainsi, dans le cadre du renforcement des capacit├®s de la CEB, les projets envisag├®s sont les suivants : (i) le projet de construction du barrage hydro├®lectrique d’Adjarala ; (ii) la recherche, ├á terme, dÔÇÖune solution globale aux probl├¿mes dÔÇÖ├®nergie et dÔÇÖeau dans le cadre dÔÇÖune concertation sousÔÇær├®gionale (projet inter Etats du gazoduc Nig├®ria-B├®nin-Togo-Ghana) ; (iii) la poursuite de projets dÔÇÖinterconnexion (330 KV entre le Nig├®ria, le B├®nin, le Togo et le Ghana), afin de faciliter les transits dÔÇÖ├®nergie, lÔÇÖoptimisation des moyens de production des quatre pays pr├®cit├®s ainsi que de secours mutuel en cas de difficult├® ; (iv) lÔÇÖintroduction par voie de concurrence internationale de concession aux producteurs ind├®pendants pour une puissance minimale garantie de 50 ├á 100 MW dÔÇÖici ├á 2013 ; (v) le projet de valorisation des sites microÔÇæhydro├®lectriques inventori├®s sur les principaux fleuves ; (vi) la r├®habilitation du barrage de Nangb├®to (32,5 MW) ; (vii) le projet de r├®habilitation de la microcentrale hydro├®lectrique de Kpim├®.

Aux termes de ces projets, pr├¿s de 700 km de lignes HTA seront construites sur lÔÇÖensemble du territoire national.

En outre, des mesures relatives ├á la biomasse, aux ├®nergies renouvelables, ├á lÔÇÖ├®conomie dÔÇÖ├®nergie et aux hydrocarbures seront prises pour accompagner le d├®veloppement de lÔÇÖ├®lectricit├®. Ces mesures visent : (i) la mise en place dÔÇÖun cadre l├®gislatif, r├®glementaire et institutionnel permettant dÔÇÖencourager la promotion des ├®nergies renouvelables et lÔÇÖacc├¿s des m├®nages aux ├®nergies de substitution au bois-├®nergie ├á moindre co├╗t ; (ii) la mise en ┼ôuvre dÔÇÖun programme de promotion des foyers am├®lior├®s et dÔÇÖun second programme consacr├® ├á la vulgarisation du gaz butane ├á usage domestique ; (iii) la poursuite de lÔÇÖexon├®ration de taxes pour lÔÇÖimportation dÔÇÖ├®quipements li├®s aux ├®nergies renouvelables (solaire, ├®olien, biogaz, etc.) ; (iv) la construction de centrales solaires (5 MW) ; (v) la construction de centrale ├®olienne (12 MW) ; (vi) le projet sous-r├®gional de construction dÔÇÖune centrale thermique au gaz naturel de 450 MW cycle combin├® ├á lÔÇÖhorizon 2020 ; (vii) la poursuite de la mise en ┼ôuvre du programme dÔÇÖefficacit├® ├®nerg├®tique et dÔÇÖacc├¿s aux services ├®nerg├®tiques.

B) Renforcement des capacit├®s de distribution ├®nerg├®tique

Pour ce qui concerne la distribution de lÔÇÖ├®nergie ├®lectrique, les divers projets r├®alis├®s et ou en cours de r├®alisation sont, notamment : lÔÇÖ├®lectrification transfrontali├¿re phase I et II, lÔÇÖ├®lectrification rurale phase I, la construction des alimentations de nature ├á mettre ├á la disposition des usagers de lÔÇÖint├®rieur du pays de lÔÇÖ├®nergie ├®lectrique plus fiable.

Ces projets doivent ├¬tre accompagn├®s de r├®formes institutionnelles et r├®glementaires du secteur par la mise en ┼ôuvre dÔÇÖune politique nationale de lÔÇÖ├®nergie qui donne les orientations futures du secteur, et la poursuite de la restructuration de la CEET. Afin de lutter durablement contre la pauvret├® qui touche beaucoup plus les zones rurales, lÔÇÖ├®lectrification rurale sera particuli├¿rement accompagn├®e par lÔÇÖadoption dÔÇÖune strat├®gie dÔÇÖ├®lectrification rurale, la cr├®ation dÔÇÖune agence nationale dÔÇÖ├®lectrification rurale et la mise en place dÔÇÖun fonds dÔÇÖ├®lectrification rurale. Le d├®senclavement des zones par lÔÇÖouverture des pistes dÔÇÖacc├¿s est indispensable ├á lÔÇÖimplantation de poteaux ├®lectriques ou pyl├┤nes.

La r├®alisation du programme dÔÇÖ├®lectrification du pays devrait permettre de r├®pondre aux besoins en consommation dÔÇÖ├®nergie ├®lectrique et am├®liorer lÔÇÖacc├¿s des populations aux services publics dÔÇÖ├®lectricit├®, la faisant passer de 23% en 2010 ├á 40% en 2017 et 42% en 2020. Pour le milieu rural, le taux dÔÇÖacc├¿s sur cette p├®riode passerait respectivement de 5% ├á 16% puis ├á 18%.

2.3.2.3. D├®veloppement des infrastructures de postes et de t├®l├®communications

Le secteur de la Poste sÔÇÖest dot├® dÔÇÖun Plan Int├®gral de R├®formes et de D├®veloppement Postal (PIDEP). LÔÇÖexistence de ce plan t├®moigne de lÔÇÖexpression de la volont├® et de lÔÇÖengagement du Gouvernement dÔÇÖentreprendre la r├®forme du secteur postal au Togo.
Cette approche vise ├á doter le secteur dÔÇÖune v├®ritable feuille de route pour la modernisation des activit├®s postales. Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement s’engage ├á : (i) acc├®l├®rer la mise en ┼ôuvre du cadre dÔÇÖaction du PIDEP ; et (ii) assurer les conditions dÔÇÖun d├®veloppement durable des services postaux au Togo.

Le secteur des Technologies de lÔÇÖinformation et de la Communication (TIC) repose sur un march├® porteur ├á la fois de lourdes inerties et de potentialit├®s locales et r├®gionales. LÔÇÖoffre en mati├¿re de t├®l├®communications au Togo sÔÇÖarticule autour de services de t├®l├®phonie fixe, mobile ainsi que de services de lÔÇÖinternet. Le march├® des t├®l├®communications fixes se caract├®rise par le monopole de la soci├®t├® TogoTelecom sur les infrastructures. Le march├® de t├®l├®phonie mobile est partag├® entre la soci├®t├® dÔÇÖEtat, Togo cellulaire (Togocel), filiale ├á 100% de TogoTelecom, et Atlantique Telecom Togo (Moov) qui appartient au groupe Etisalat (Emirats arabes unis). Ce march├® duopolistique ne sÔÇÖav├¿re pas efficace du point de vue des tarifs (jug├®s relativement ├®lev├®s en ce qui concerne les tarifs des op├®rateurs) et de la diversit├® des services propos├®s. Le nombre dÔÇÖemplois est faible (1408 emplois directs en 2010).
La contribution du secteur au PIB est estim├®e ├á 5,7%.

Le Togo ambitionne de rentrer dans la soci├®t├® de lÔÇÖinformation en devenant une vitrine dans la sousÔÇær├®gion en mati├¿re de TIC ├á lÔÇÖhorizon 2015. LÔÇÖobjectif vis├® par le Gouvernement est dÔÇÖinsuffler une nouvelle dynamique pour le secteur et attirer lÔÇÖinvestissement aussi bien public que priv├® n├®cessaire pour r├®aliser les nombreux d├®fis et faire des TIC un moteur du d├®veloppement socio├®conomique. Pour r├®aliser cet objectif, le Togo vise, dÔÇÖici ├á 2015, un taux de p├®n├®tration t├®l├®phonique fixe et mobile de 60% (contre 41,8% en 2009), un taux de p├®n├®tration haut-d├®bit de 15%. LÔÇÖacc├¿s hautÔÇæd├®bit devra passer du statut de produit de luxe ├á celui de bien de grande consommation pour les m├®nages, et de service de premi├¿re n├®cessit├® pour les entreprises et le service public. LÔÇÖambition devrait se traduire ├®galement par : (i) lÔÇÖaccroissement de la qualit├® des services offerts et la gamme de prestations en rendant plus comp├®titifs les prix des services de t├®l├®communications ; (ii) la construction dÔÇÖun r├®seau national et international de t├®l├®communications fiables, et connect├® aux autoroutes de lÔÇÖinformation ; (iii) la promotion des t├®l├®communications comme secteur ├®conomique essentiel ├á lÔÇÖessor dÔÇÖune ├®conomie comp├®titive ouverte au monde et o├╣ le secteur des services repr├®sente une part importante du PIB.

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement sÔÇÖengage ├á :

ÔÇó adapter et compl├®ter le cadre l├®gal et r├®glementaire du secteur afin de favoriser le d├®veloppement dÔÇÖune concurrence saine et loyale au profit des utilisateurs et dÔÇÖoptimiser lÔÇÖinterconnexion des r├®seaux et lÔÇÖacc├¿s aux capacit├®s et aux infrastructures cl├®s ;
ÔÇó renforcer la fonction de r├®gulation, afin de garantir la mise en ┼ôuvre des dispositions l├®gales et r├®glementaires relatives ├á la concurrence, ├á lÔÇÖinterconnexion et ├á lÔÇÖacc├¿s ;
ÔÇó pr├®parer et mettre en ┼ôuvre une strat├®gie pour am├®liorer la connectivit├® des institutions ├®ducatives, Gouvernementales et hospitali├¿res ainsi que lÔÇÖacc├¿s aux TIC dans les r├®gions rurales ou zones ├®loign├®es ;
ÔÇó restructurer les op├®rateurs publics du secteur dans le cadre de partenariat public-priv├® visant ├á assurer leur assainissement et leur viabilit├® ├á long terme. Dans cette perspective, le Gouvernement a adopt├® une feuille de route en trois ├®tapes : (i) restructurer le groupe TogoT├®l├®com ; (ii) ouvrir le groupe TogoT├®l├®com ├á un partenaire strat├®gique ; (iii) octroyer de nouvelles licences de t├®l├®phonie mobile ;
ÔÇó mettre en place des acc├¿s internationaux haut-d├®bit afin de r├®duire significativement le co├╗t dÔÇÖacc├¿s ├á lÔÇÖInternet et aux TIC.

Tags:

Categories:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *